L’Eperon – Interview
Horse Immo : l’immobilier nouvelle génération.
Guillaume Carlier est tombé dans la marmite du cheval dès son enfance et a poursuivi un cursus de jeune sportif en intégrant l’équipe de France de concours complet. Il n’a pourtant pas envisagé de faire carrière dans la filière. Je me suis vite aperçu que l’équitation ne nourrit pas toujours son homme et que la vie de famille est mise parfois entre parenthèses. Au fond, ce n’était pas forcément ce que je voulais pour mon avenir», explique-t-il.
Quelques années passées au Canada lui ouvrent d’autres horizons: il apprend notamment les règles du commerce et du management, et crée sa première société immobilière, Findmyroom. De retour en France, il renoue avec le domaine équestre, en conciliant son expérience professionnelle et sa passion. «Les idées ont germé, je me voyais pouvoir donner une réponse aux personnes, professionnels ou particuliers, en quête d’un bien ou au contraire désireux de vendre, en élaborant une structure immobilière dédiée exclusivement au domaine équestre. Sur le marché, il existe des agences spécialisées sur un seul segment de la profession. En équitation, rien de tel ne figurait vraiment». En 2014, Horse lmmo voit le jour et entame rapidement son développement sur l’ensemble de l’Hexagone. Aujourd’hui âgé de trente-deux ans, Guillaume Carlier s’affaire au poste de directeur. Le portefeuille de l’entreprise concerne aujourd’hui 90 % de transactions achat/vente et les locations représentent 10% de l’activité.
« I’accompagnement de A à Z permet de se démarquer «
Comme le souligne Guillaume Carlier, la clientèle est composée pour un tiers de professionnels intéressés par la création ou la reprise de centres équestres et poney clubs. Un autre tiers concerne des particuliers désireux d’installer leurs chevaux à demeure. La création d’écuries de propriétaires ou à vocation touristique représente le dernier tiers. «Nous proposons à qui le désire du clé en main», reprend Guillaume Carlier. « Devant la complexité administrative, l’accompagnement dans le montage des dossiers est le bienvenu. Nos collaborateurs qui connaissent bien leur secteur sont là pour maitriser les données.» Au coeur des affaires, les banques sont de plus en plus frileuses lorsqu’il s’agit du secteur équestre, confirme l’agent immobilier. «Il faut arriver avec des chiffres, des perspectives, une étude de marché. Nous sommes là pour apporter les conseils nécessaires et éventuellement consolider le dossier avec l’avis professionnel d’un architecte ou encore orienter nos clients vers des fournisseurs locaux ou spécialisés. Un carnet d’adresses d’experts conforte la faisabilité du projet.»
Sur le terrain, certains secteurs ont le vent en poupe, comme la Bretagne ou la Normandie. Le sud-est prend de l’essor et la région parisienne reste toujours très active, de l’avis de Guillaume Carlier. « Les propriétés avec quelques boxes sont des biens recherchés. Beaucoup de particuliers s’imaginent bien avec des chevaux à la maison.»
Guillaume Carlier assure que le marché de l’immobilier évolue en permanence (4 % l’an passé de manière générale sur l’Hexagone, ndlr). « L’immobilier équestre va dans le même sens. Lorsque les biens valent la peine et sont au Juste prix, nous conseillons aux futurs acquéreurs de se positionner rapidement, sachant que l’emplacement reste l’un des critères prédominants.»
Horse lmmo a réalisé 30 % d’activité supplémentaire sur ses transactions entre 2017 et 2018. Actuellement, cinq cents propriétés forment le portefeuille de la structure, sans oublier un petit nombre d’affaires connues des collaborateurs de manière « off ». Ces derniers biens concernent en général des établissements en activité, dont les propriétaires ne veulent pas perturber la clientèle avec une annonce intempestive. Le prix moyen des transactions se situe généralement entre 500 000 et 600 000 euros et la négociation concerne une centaine de transactions par an. «Nous avons une bonne base de clientèle, notre réseau de conseillers s’étend aujourd’hui partout en France.
Nous avons également une belle visibilité grâce à notre site Internet. Nous communiquons en France comme à l’étranger car les demandes arrivent parfois depuis d’autres pays. Il n’est pas question de nous reposer sur nos lauriers. Il faut en permanence rebondir et pour cela, nous mettons la marque en valeur grâce à des partenariats avec les concours de La Baule, Chantilly ou Bordeaux, par exemple. Il nous faut saisir les opportunités afin de nous faire connaître toujours plus», assure le directeur.
Article rédigé par Catherine Roux.
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